Dee Nasty 1986 Paris Bloc Party

Le terrain vague de la Chapelle

Lieu culte du hip hop français

A partir de 1985, la salle Paco Rabanne devient interdite aux mineurs. De nombreux jeunes se retrouvent donc en quête d’un nouveau lieu pour danser, rapper ou tout simplement trainer. Le terrain vague de Stalingrad (ou de la Chapelle comme l’appelle Kool Shen dans le morceau « Tout n’est pas si facile » d’NTM), devient alors un lieu de rassemblement pour les jeunes du Mouvement.
Découvert par Ash des BBC (un des plus importants collectifs de graffeurs de l’époque), le terrain vague de la Chapelle est sûrement le principal mythe fondateur du Mouvement (appellation d’époque pour désigner les acteurs et institutions qui faisaient la culture Hip-Hop à Paris). Avant tout un lieu de graffiti, du fait de sa vue imprenable depuis le métro aérien de la ligne 2, le terrain est à l’origine, le spot de prédilections  des BBC (Ash, Jay One et Skki), des CTK (Bando, Mode 2, Shoe, Boxer, Colt…) puis des TCG (Ekinox, Kaze, Majesty, Reen, Sheek, Dozer, James, Spank, Rital)…. Plus underground que les spots traditionnels (berges de Seine ou palissades du Louvre et Beaubourg), le terrain vague de la Chapelle va permettre aux meilleurs graffeurs de l’époque de s’adonner à des œuvres plus abouties.

A partir de 1985, la salle Paco Rabanne devient interdite aux mineurs. De nombreux jeunes se retrouvent donc en quête d’un nouveau lieu pour danser, rapper ou tout simplement trainer. Le terrain vague de Stalingrad (ou de la Chapelle comme l’appelle Kool Shen dans le morceau « Tout n’est pas si facile » d’NTM), devient alors un lieu de rassemblement pour les jeunes du Mouvement. En 1986, le DJ Dee Nasty, véritable pionnier du rap en France via ses émissions successives sur Carbone 14, RDH, Radio 7 et Radio Nova, amène ses platines au terrain vague et lance le concept des free-jams, sur le modèle des premières block party dans le Bronx des années 70. Stalingrad devient alors « the place to be » et des centaines de jeunes se déplacent des banlieues les plus lointaines pour participer aux free-jams, notamment pour la dernière relayée à l’antenne de Radio Nova par Dee Nasty. Malheureusement, la ferveur ne durera que quelques mois puisque qu’au printemps 1987, le nouveau commissaire du 19ème déclare les free jams de Stalingrad interdites sous peine de saisie du matériel.

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