Filmé à partir du milieu des années 1980, le documentaire s’intéresse à la ball culture new-yorkaise. Pendant sept ans, Jennie Livingston, se rend à des « bals » organisés par la communauté LGBT afro-américaine et hispanique. Au cours de ces soirées, les participants s’affrontent dans des défilés ou à travers la danse. C’est dans ces bals qu’est née la vogue.
Le film plonge dans les compétitions de bal, au cours desquelles les candidates, adhérant à une “catégorie” ou à un thème très spécifique, doivent défiler comme un mannequin sur un podium. Les candidates sont jugées à partir de critères tels que leur talent pour la danse, la qualité de leurs vêtements et le “réalisme” de leur drag, c’est-à-dire la performance du genre ou de stéréotype représenté par leur groupe. Par exemple, la catégorie « banjee realness » regroupe les hommes homosexuels imitant les archétypes machistes tels que les marins, les soldats ou les voyous. Paris is Burning alterne les scènes de bal et les interviews avec des participants sur les problèmes de santé, de racisme, d’orientation sexuelle.